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samedi 31 mars 2018
La Provence est un pays de terres sèches, de lumière et de mer. Les images, les tableaux, les mots et les accents sonnent et résonnent à l’évocation de ce nom. Pagnol, Daudet, Mistral, Giono, la Provence est grande car elle a un chapelet d’écrivains reconnus, comme la Normandie. C’est un pays de mer et c’est un pays de montagne, avec ses sommets arasés, son manque d’eau, ses terrasses et ses moutons. Ses plaines littorales sont les spectateurs impuissants de la lutte qui se joue entre la culture maraîchère et l’activité touristique, la deuxième ayant avec elle tous l’arsenal économique pour l’emporter.
La plaine du Comtat
Longtemps, la Provence fut indépendante. C’est un pays à part, avec sa culture propre et sa langue spécifique. Les plaines du Comtat sont les premiers paysages provençaux que l’on rencontre lorsque l’on débouche du sillon rhodanien. Plaines non plates et parsemées de collines, comme celle du Mont Ventoux, enfer des coureurs du Tour de France, et paradis pour celui qui l’atteint en premier. C’est aussi la région des villes, dont chacune domine son pays et est dotée de sa culture propre. En venant en Provence on replonge dans le monde antique de la Rome ancienne. Orange, avec ses olives, son blé et ses troupeaux de moutons. Carpentras, Cavaillon et ses melons, Barbentane, autant de pays entre deux eaux, les eaux du Rhône et les eaux de la Durance. Cette eau précieuse, diffusée par de nombreux canaux d’irrigation, ont permis le développement d’une culture maraîchère de haute qualité, à forte valeur ajoutée, et aux rendements élevés. Les champs sont protégés du vent par les haies de cyprès et de roseaux, même si ceux-ci ont désormais tendance à disparaître pour agrandir les parcelles. On y cultive les haricots, les petits pois, les melons, les tomates, les aubergines, les fraises, les raisons de table, dont la réputation de chacun n’est plus à faire.
Toutes les villes de Provence sont des villes d’art, attirant des milliers de touristes. Ce n’est pas sans raison que les papes sont venus s’y installer, que les Romains ont bâti des monuments qui demeurent encore de nos jours, et qui font la joie des amateurs d’histoire.
La plaine de la Crau
La Crau est bien différente du Comtat. C’est un désert de pierres, où l’eau s’infiltre et ne ressurgit pas. il fut nécessaire de développer l’irrigation, notamment en établissant des pompes qui ont ramené l’eau de la Durance à la surface des sols. La Camargue
La Camargue est le delta du Rhône. Les bras du fleuve sont nombreux, tout comme les cordons littoraux. L’étang de Vaccarès est le plus grand étang de Camargue. Le fleuve est aussi bien la richesse de la Camargue que sa ruine. Les crus sont dévastateurs et nécessitent la construction fort couteuse de digues pour contenir le fleuve. De part son mélange d’eau salée et d’eau douce, la Camargue est une riche réserve ornithologique, le domaine des flamants, des ibis et de multiples oiseaux. C’est aussi un lieu industriel, si bien que la cohabitation n’est pas toujours facile entre le fragile milieu naturel, et la nécessaire activité économique.
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