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jeudi 5 mars 2020
Élections municipales obligent, chaque candidat ressort la machine à Père Noël, promettant monts et merveilles pour séduire ses électeurs qui, dans ce cas précis, sont ses voisins. La plupart des programmes peuvent se résumer en un slogan percutant, quoique difficile à tenir : « Plus de dépenses, mais moins d’impôts ». Ou bien, pour le dire avec le regard de l’école des choix publics théorisée notamment par James Buchanan : plus de dépenses pour mon électorat et plus d’impôt pour ceux qui ne votent pas pour moi. La contradiction est d’abord celle de l’électeur, qui est encouragé à demander beaucoup sans aucune responsabilité réelle sur le mode de financement des dépenses engagées.
Les municipales ne sont pas à un paradoxe près. Le maire est ainsi l’élu préféré des Français qui, en même temps, l’accusent de toutes les responsabilités quand quelque chose ne va pas. C’est toujours la faute de la mairie. Dans un précédent article, nous expliquions en quoi la complexité administrative brouillait la démocratie locale, notamment l’empilement des responsabilités entre la commune, la communauté d’agglomération, le département, la région. Aujourd’hui, les maires reçoivent les baffes, mais n’ont plus de pouvoir réel sur leur territoire. Le pouvoir est passé, pour une grande part, dans la communauté d’agglomération.
Un problème de représentativité
L’autre problème est la difficulté à recruter des gens talentueux et compétents pour occuper les charges municipales. C’est un travail qui est extrêmement chronophage et qui est très mal payé. L’élu perd un temps monstrueux en réunions, comités syndicaux, assemblées générales, remises de prix, etc. où son action est quasiment inutile, sauf pour la nécessité d’être vue. Le tout, pour une rémunération dérisoire, qui dépend du nombre d’habitants de la commune.
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