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mercredi 16 décembre 2020
Pour Pékin, Hong Kong a toujours été chinoise et a toujours eu vocation à revenir de façon complète dans le giron chinois. Ces dernières semaines ont vu l’arrestation de nombreux dissidents et l’alignement de la cité sur le reste du pays. Une politique qui fait craindre une expansion chinoise vers Taïwan, prochain objectif de Pékin.
Avec la rétrocession de Hong Kong par le Royaume-Uni à la Chine (1997), un système original fut mis en place résumée sous le slogan « Un pays, deux systèmes ». Un pays, la Chine, et deux systèmes politiques, juridiques et économiques : libéral (Hong Kong) et communiste (le reste de la Chine). Mais pour les dirigeants de Pékin, il était entendu qu’il fallait arriver un jour à un seul système pour un seul pays. Après les gages donnés à la communauté internationale, permettant notamment à la Chine d’intégrer l’OMC, Xi Jinping affirme dès son arrivée au pouvoir (2013) sa volonté d’intégrer Hong Kong de façon complète dans le système politique chinois.
Au regard de sa superficie, de sa démographie et même de son économie, Hong Kong pèse peu par rapport au reste de la Chine. Mais pour un régime communiste qui se veut total et qui cherche à contrôler l’ensemble de sa population, l’existence même d’un système de liberté sur une parcelle de son territoire n’est pas acceptable. Le contrôle complet de Hong Kong n’est donc pas un fruit conjoncturel lié à la politique de Xi, mais une nécessité vitale pour un régime maoïste qui ne peut tolérer une concurrence politique. Cela a conduit à des affrontements nombreux entre la police chinoise et les opposants de la cité, parmi lesquels on trouve de très nombreux chrétiens, protestants et catholiques.
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