Recension dans Etudes

La revue Etude propose une recension de mon ouvrage consacré à la géopolitique du Vatican.

Une question intéressante parcourt ce livre pédagogique consacré à la diplomatie du Saint-Siège et à son influence. Elle porte ni plus ni moins que sur la capacité d’expansion du catholicisme dont l’auteur souligne l’enracinement à Rome, berceau nourricier. C’est à partir d’une civilisation fondée dans la capitale de l’ancien empire romain que le Vatican défend une vision du monde fondée sur le respect du droit et la défense de la personne, en vue de bâtir une société de justice et de paix.

L’évangélisation vise en quelque sorte à transformer le monde en répandant auprès de tous les peuples des valeurs qui leur sont parfois étrangères. Cela peut faire courir au catholicisme le risque du syncrétisme, ou à l’inverse, du rejet. Jean-Baptiste Noé y voit « l’un des principaux défis posés au Vatican en ce début du XXIe siècle », en pointant notamment l’Asie, l’Afrique, mais aussi l’Amérique latine. Paradoxalement, c’est dans une Europe marquée par le sécularisme et le relativisme que l’auteur perçoit l’avenir du christianisme romain. Le Vieux Continent est, à ses yeux, le seul à porter véritablement les idées défendues par le Vatican, tant dans le domaine de la culture, de la politique que de l’économie. Jean-Baptiste Noé est manifestement imprégné des écrits et des textes de Jean-Paul II et de Benoît XVI, et ragaillardi par le succès des Journées mondiales de la jeunesse de Madrid, en 2011. Il décrit par ailleurs fidèlement les objectifs, l’histoire et l’organisation de la diplomatie vaticane, soucieuse à la fois de la défense des catholiques, de la promotion de la personne, de l’égale dignité des peuples, des nations et des États.

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